Un tiers des "mauvais branchements" a été corrigé dans les évacuations des particuliers des zones prioritaires en Ile-de-France, enjeu majeur pour améliorer la qualité de l'eau de la Seine et de la Marne et y permettre la baignade, ont indiqué vendredi l'Etat et la mairie de Paris à six mois des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août).
Sur "un peu plus de 20.000" branchements des "bassins versants prioritaires", "plus de 7.000 propriétaires se sont déjà mis en conformité, dont des branchements qui généraient une importante quantité de pollution", indiquent la mairie de Paris et la préfecture d'Ile-de-France (Prif) dans un communiqué commun.
Pour ces deux institutions, à la tête du comité de pilotage du "plan baignade", qui réunit d'autres collectivités franciliennes, des acteurs étatiques et le comité d'organisation des JO, "l'objectif de près de 10.000 branchements traités pourrait être atteint pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP)".
Le "plan baignade", lancé en 2018 pour permettre de s'immerger dans la Seine et la Marne, a été doté de 1,4 milliard d'euros financés par l'Etat et les collectivités.
Parmi ses principaux défis, la mise en conformité des réseaux séparatifs pour mettre fin aux "mauvais branchements privés" aboutissant au rejet des eaux usées dans les rivières en amont de la capitale.
"Les subventions permettent de financer jusqu'à 6.000 euros" afin d'aider les particuliers à régler "une facture moyenne d'environ 8.000 euros", font valoir Prif et mairie qui rappellent que "l'opération est désormais obligatoire dans la zone dite JOP".
Quant aux péniches de Paris, qui doivent depuis 2018 se raccorder au réseau d'assainissement pour éviter là aussi le rejet de leurs eaux usées dans la Seine, "près de 80"%" des 263 bateaux sont "d'ores et déjà raccordés", indiquent préfecture et mairie, qui visent 100% à l'été.
Les épreuves olympiques de natation marathon et de triathlon doivent marquer le début de la reconquête de la Seine, avant l'ouverture de trois sites de baignade à Paris à l'été 2025.
Mais l'annulation, à l'été 2023, de plusieurs "test-events" en raison d'une eau insuffisamment propre avait douché l'enthousiasme des organisateurs.
Sur le parcours des épreuves, "70% des mesures quotidiennes sont bonnes pour la période du 1er juin au 7 septembre 2023", et ce alors que les cinq "ouvrages structurants", dont trois bassins de stockage et un de dépollution, n'étaient pas encore prêts, font valoir Etat et municipalité.
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