Japon-Un ministre menace de bloquer le sauvetage de Tepco


13/02/2012 | 433 mots | ENERGIE RECRUTE | PÉTROLE, GAZ, CHARBON

TOKYO, 13 février (Reuters) - Le ministre japonais de l'Economie a menacé lundi de bloquer le plan de sauvetage de 13 milliards de dollars de Tokyo Electric Power si le gouvernement n'obtient pas plus de voix au sein de l'opérateur qui gère la centrale nucléaire de Fukushima, endommagée par un tsunami en mars 2011.

La centrale a été touchée de plein fouet par un tremblement de terre puis un tsunami, provoquant la pire crise nucléaire des 25 dernières années et noyant Tepco sous un déluge de coûts.

Comme attendu, le ministre de l'Economie Yukio Edano, qui gère également le portefeuille de l'Energie, a approuvé un support additionnel de 690 milliards de yen (6,69 milliards d'euros) pour Tepco afin de l'aider à indemniser les victimes.

En plus de cette aide, le gouvernement a prévu d'injecter environ mille milliards de yen (9,69 milliards d'euros) d'argent public dans Tepco, ce qui constituerait l'un des plus importants sauvetages au monde en dehors du secteur bancaire.

"Si Tepco soumet un plan d'entreprise qui nécessite une injection de capital sans avoir le nombre de votes suffisants par rapport à la taille de l'injection, je n'aurai aucune intention de l'accepter et ce tant que je serai à ce poste", a dit Yukio Edano, visiblement irrité, au président de Tepco Toshio Nishizawa devant des journalistes.

Tepco a accepté ces mille milliards d'aides en fonds publics et est apparu résigné sur le fait que le gouvernement prenne plus d'un tiers des parts de la société, ce qui lui donnera un droit de véto lors des assemblées générales d'actionnaires.

Mais l'entreprise, qui reste très influente malgré la détérioration de son image et une situation financière difficile, a résisté à l'idée que le gouvernement prenne plus de parts que celles qu'il possédait déjà.

Le gouvernement japonais s'est aventuré sur un terrain dangereux, hésitant entre la nécessité de garder Tepco à flot pour qu'il puisse indemniser les victimes et continuer à fournir de l'énergie, et le désir de ne pas apparaître trop laxiste envers l'opérateur.

Beaucoup d'électeurs estiment que la catastrophe nucléaire résulte d'une mauvaise gestion et jugent insolant le monopole de Tepco.

La catastrophe de Fukushima a poussé le Japon à abandonner un plan qui visait à augmenter de 30 à plus de 50% la part du nucléaire dans la production électrique d'ici 2030. Le pays est en train d'élaborer une nouvelle politique énergétique. (Yoko Kubota et Linda Sieg, Marion Douet pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)


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