Technip Energies a annoncé jeudi avoir été sélectionné par la compagnie pétrolière d'Abou Dhabi, Adnoc, pour installer des infrastructures de production de gaz naturel liquéfié (GNL), dont la source d'énergie principale sera de l'électricité nucléaire et non du gaz.
Le projet porte sur l'installation de deux lignes de liquéfaction de gaz naturel à Ruwais, à 250 km à l'ouest d'Abou Dhabi, un contrat dont le montant n'a pas été rendu public.
Pour fonctionner, l'usine utilisera des moteurs électriques au lieu des turbines à gaz conventionnelles, pour compresser et refroidir à -161 degrés le gaz naturel.
Les moteurs seront alimentés par de l'électricité provenant de la centrale de Barakah, première centrale nucléaire du monde arabe mise en service en avril 2021.
Cette usine devrait être "l'une des usines de GNL à la plus faible intensité de carbone au monde", a estimé Technip dans un communiqué. Le GNL devrait être essentiellement destiné au marché asiatique.
Pour ce projet, le groupe français qui se présente comme leader mondial des livraisons d'infrastructures GNL dans le monde, est associé à deux autres cabinets d'ingénierie, le japonais JGC et l'émirati NPCC.
Ils ont reçu un "ordre d'exécution" leur permettant de démarrer les activités d'ingénierie sur le site, dans l'attente de la décision finale d'investissement d'Adnoc pour la totalité du projet.
Seul chiffre rendu public: l'usine doit permettre à terme de produire 9,6 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an.
La demande de gaz naturel liquéfié a connu un boom, surtout en Europe, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. En 2023, la Chine était le premier importateur mondial et les Etats-Unis le premier exportateur mondial, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
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