Moscou ouvre un enquête pour corruption au sein de Transneft

MOSCOU, 30 décembre (Reuters) - Le gouvernement du Premier ministre russe Vladimir Poutine, confronté à une vague de manifestations sans précédent, a ouvert une enquête vendredi sur des accusations de corruption visant le monopole national des oléoducs, Transneft.

Le vice-Premier ministre Igor Sechin, chargé du secteur de l'énergie, a annoncé à Poutine le limogeage des plusieurs hauts responsables de compagnies d'électricité et l'ouverture d'une enquête sur les accusations de corruption au sein de Transneft.

Selon les résultats d'une enquête du ministère de l'énergie, la quasi-totalité du secteur de l'électricité seraient aux mains de "clans familiaux", liés aux hauts fonctionnaires qui ont été nommés à la tête des principales sociétés publiques.

Sechin a remis à Poutine une liste de hauts dirigeants qui ont quitté la compagnie de transmission d'électricité FSK et La compagnie de distribution d'électricité MRSK et a annoncé l'ouverture d'une procédure pénale.

"Des enquêtes dans des affaires similaires, notamment au sein des plus grandes entreprises comme Transneft, ont été ouvertes", a-t-il dit à Poutine, selon une transcription de ses propos publiée sur le site internet du gouvernement.

Dans la foulée des élections législatives controversées du 4 décembre, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues à deux reprises dans les rues pour réclamer la fin du régime de Poutine, l'organisation de nouvelles élections et dénoncer la corruption dans le pays.

La Russie est classée par Transparency International comme l'un des pays les plus corrompus au monde, arrivant au 143e rang sur 183 pays. (Gleb Bryanski, Marine Pennetier pour le service français)