L'Indonésie envisage une "taxe verte" avant 2014


09/12/2009 | 381 mots | ENERGIE RECRUTE | PÉTROLE, GAZ, CHARBON

L'Indonésie prévoit d'instaurer une taxe carbone pour les industries polluantes avant la fin de la législature en cours, en 2014, a annoncé mardi son représentant aux négociations climatiques de Copenhague.

L'ampleur des déforestations et des feux de forêt en Indonésie explique que la Banque mondiale ait placé le pays en troisième position dans la liste des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, derrière la Chine et les Etats-Unis.

Le ministre indonésien des Finances envisage de recommander l'adoption d'une taxe de 80.000 roupies (5,73 euros) par tonne de CO2, qui serait augmentée de 5% par an jusqu'en 2020.

Le chef de la délégation indonésienne à Copenhague, Rachmat Witoelar, s'est dit optimiste quant à l'adoption de cet impôt avant 2014.

"Je pense que c'est une excellente idée mais nous devons être prudents, car imposer un nouveau fardeau à la population n'est pas avisé pour le moment", a-t-il dit lors d'un entretien à Reuters.

"Mais cela devra être fait au bout du compte, certainement avant la fin du mandat actuel du gouvernement, en 2014."

HUILE DE PALME

Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono, récemment réélu pour un second mandat de quatre ans, a promis de réduire les émissions de son pays de 26% d'ici 2020 par rapport à un cas de figure dans lequel rien ne serait entrepris.

En cas d'aide internationale, cet objectif pourrait être porté à 41%.

Le projet de taxe à l'étude pourrait abaisser les émissions du secteur énergétique de 10%, et rapporter 95.000 milliards de roupies (6,8 milliards d'euros) par an jusqu'en 2020. Ces fonds pourraient être affectés à la lutte contre la pauvreté. Rachmat Witoelar, lui-même ancien ministre de l'Environnement, a souhaité que l'impôt en question porte aussi sur la production d'huile de palme.

D'immenses étendues de forêt ont été rasées en Indonésie pour laisser la place aux exploitations de palmiers dont l'huile est employée dans les biocarburants, les produits cosmétiques et certains chocolats.

L'un des principaux systèmes débattus à Copenhague est le dispositif REDD (Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation), qui permet aux industries polluantes de récupérer des crédits carbone en finançant la préservation des forêts tropicales. (Version française Gregory Schwartz)


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