Les armées françaises sont appelées à en faire davantage pour se décarboner et éviter un décalage à long terme avec le secteur civil, selon le rapport annuel de la Cour des Comptes sur l'adaptation au changement climatique.
Les missions spécifiques des armées "justifie(nt) l'octroi de dérogations" pour l'utilisation de technologies fortement émettrices de gaz à effet de serre, mais le risque de décrochage existe concernant les motorisations des équipements qui "s'éloigneront de celles du monde civil, augmentant en conséquence leurs coûts d'approvisionnement", met en garde le rapport publié mardi.
Les recrutements parmi la jeune génération, réputée plus sensible à l'environnement, pourraient également "souffrir d'un manque d'attractivité en raison de la conservation de démarches non vertueuses", écrit la Cour.
Le ministère des Armées s'est doté en 2022 d'une stratégie Climat et Défense pour identifier les adaptations nécessaires au changement climatique.
A ce jour, ces travaux "sont insuffisamment avancés pour que le ministère des Armées soit en mesure d'en évaluer les coûts", estime la Cour des Comptes, qui recommande aux armées des mesures plus précises.
Le ministère doit publier une réflexion de prospective interarmées sous la houlette de son conseiller climat, Nicolas Regaud.
Ce document, selon ce dernier, "donnera des orientations par armée" sur l'emploi des forces, les efforts pour adapter les équipements, infrastructures, uniformes et armements, ainsi que l'entraînement des soldats dans la chaleur humide extrême, les tempêtes de sable ou le grand froid.
Dans le sillage des États-Unis, pionniers sur le sujet, la France a commandé une étude de vulnérabilité climatique de ses bases à horizon 2050 dont le contenu n'a pas été rendu public.
Les États-Unis développent également une politique énergétique visant à diminuer "l'empreinte logistique" de leurs forces et augmenter leur autonomie.
La consommation annuelle moyenne d'énergie par personnel du ministère des Armées représente le double de celle du personnel tous secteurs d'activité confondus en France, soit 45.800 kWh, une dépense de l'ordre du milliard d'euros.
Cette consommation est, pour les trois quarts, imputable aux opérations des armées et à l'utilisation des avions et hélicoptères, navires de surface et sous-marins et véhicules terrestres.
Les aéronefs de l'armée de l'Air et de l'Espace mais aussi de la Marine et de l'armée de Terre représentent 75% de cette consommation opérationnelle.
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