Le président français Emmanuel Macron a annoncé vendredi, lors d'un sommet sur les pôles et les glaciers à Paris, la construction d'un navire français dans le cadre d'un effort de recherche polaire dans lequel la France investira un milliard d'euros "d'ici 2030".
Basé entre Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, et Hobart, en Australie, ce bâtiment dit "à capacité glace", capable de naviguer dans les glaces qui encombrent les mers polaires et qui peuvent atteindre plusieurs mètres d'épaisseur, se partagera entre le Pacifique Ouest et l'Antarctique. Il portera le nom de l'ex-Premier ministre Michel Rocard, qui fut le premier ambassadeur de France pour les pôles, a précisé le président français.
Il a affirmé que d'ici 2030 la France investirait un milliard d'euros dans la recherche polaire, sans entrer dans le détail. Elle financera notamment deux initiatives d'ampleur dans les deux pôles: le Polar Pod avec l'explorateur Jean-Louis Etienne dans l'océan Austral, et la Station Arctique portée par la Fondation Tara.
La France reconstruira dès 2026 sa station Dumont d'Urville sur la péninsule antarctique et s'emploiera à la rénovation de la station franco-italienne Concordia, en tenant le cap des meilleurs standards environnementaux, a encore dit le chef de l'Etat, ajoutant que Paris participerait en lien étroit avec ses partenaires européens à un grand projet de recherche en Antarctique Est, où les connaissances sont encore limitées.
Le rendez-vous qui s'est tenu depuis mercredi au Museum national d'Histoire naturelle dans la capitale française, dans le cadre des sommets ONE Planet déclinés par Emmanuel Macron ces dernières années, a abouti à un "appel de Paris pour les pôles et les glaciers" qui, selon le président français, réunit déjà "une trentaine d'Etats signataires".
Parmi eux, plusieurs pays européens mais aussi l'Inde, Singapour, la Corée du Sud... Ou encore Tuvalu et l'Australie, qui vient d'offrir l'asile climatique aux 11.000 citoyens de ce petit ensemble d'îles du Pacifique grignoté par la montée des eaux et menacé de disparition.
Face à "l'effondrement" des surfaces gelées de la planète, un défi "inédit" et "civilisationnel" pour l'humanité, Emmanuel Macron a plaidé pour "un niveau de coopération inédit" malgré le "regain des tensions géopolitiques". La guerre en Ukraine "vient fragiliser la coopération avec de grandes puissances géopolitiques et scientifiques", a-t-il relevé, dans une allusion à la Russie.
"Malgré toutes ces tensions, il est clair que nous devons agir, faire des pôles et glaciers des espaces privilégiés de paix, de coopération scientifique et environnementale", a plaidé le président français.
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