La Ville de Paris s’apprête à adopter un nouveau plan biodiversité pour la période 2025-2030, dans un contexte de déclin de la faune sauvage et de réduction des politiques nationales de protection de la nature. Ce troisième plan, porté par Christophe Nadjowski, adjoint à la maire en charge des espaces verts, prévoit des mesures concrètes pour renforcer la place du vivant au cœur de la capitale, malgré l’absence d’un budget dédié, critiquée par l’opposition municipale.
Parmi les grandes priorités de ce plan, figure la création de haies, considérées comme des refuges essentiels pour la petite faune. L’objectif affiché est d’installer au moins 500 mètres de haies dans les arrondissements centraux et plusieurs kilomètres dans les zones périphériques, à l’horizon 2030. Un état des lieux des haies existantes sera également réalisé, une première pour la municipalité.
Autre mesure emblématique : la généralisation des mares dans les parcs et jardins de moins d’un hectare. Ces points d’eau seront créés dans le but de favoriser la biodiversité locale et d’offrir de nouveaux habitats aux espèces. À cela s’ajoute la volonté de végétaliser davantage les berges de la Seine, afin de favoriser les déplacements des oiseaux et d’améliorer la qualité écologique du fleuve.
Le plan prévoit aussi la création de 100 nouveaux quartiers aménagés pour accueillir certaines espèces emblématiques comme le hérisson d’Europe ou les chauves-souris, sur le modèle des "quartiers moineaux" déjà expérimentés avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
La politique d’achats de la Ville intégrera également un indicateur mesurant son empreinte biodiversité, en cohérence avec la démarche zéro phyto engagée depuis 2009 pour les espaces verts, et depuis 2015 pour les cimetières.
Toutefois, certains élus de l’opposition regrettent l’absence de financement précis et de calendrier opérationnel. Geoffroy Boulard (LR) a ainsi souligné le risque d’inefficacité du plan, tandis que Rudolph Garnier a dénoncé un "inventaire à la Prévert". D’autres, comme Maud Gatel (MoDem), réclament un moratoire sur la destruction des haies existantes, notamment dans des zones sensibles comme le square de l’Île-de-France, situé derrière Notre-Dame.
Malgré les critiques, la mairie souligne les premiers résultats de sa politique, évoquant notamment le retour du renard roux au cimetière du Père-Lachaise. Elle espère que ce nouveau plan renforcera cette dynamique en faveur de la biodiversité urbaine dans les années à venir.
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