France - Royaume-Uni : Vers de nouvelles interconnexions électriques ?

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) et l’Office of Gas and Electricity Markets (Ofgem) publient une déclaration conjointe sur l’opportunité de développer de nouvelles interconnexions électriques entre la France et le Royaume-Uni. Cette démarche vise à informer les acteurs du secteur de leur position actuelle.

Les deux pays sont partenaires dans le domaine de l’électricité depuis 1986 avec la création de l’interconnexion IFA, suivie d’IFA2 en 2021 et d’ElecLink en 2022. Actuellement, la capacité d’interconnexion entre la France et le Royaume-Uni atteint 4 GW.

L’Ofgem a approuvé le cadre de régulation de deux projets supplémentaires, FAB Link et GridLink, qui bénéficient du régime de cap and floor depuis respectivement 2015 et 2018. En 2022, la réévaluation de FAB Link a confirmé son intérêt pour les consommateurs britanniques, tandis qu’en 2024, la demande d’AQUIND pour ce régime a été rejetée.

Côté français, RTE a soumis en 2023 une analyse préliminaire sur quatre projets (ElecLink 2, FAB Link, GridLink et AQUIND). La CRE a estimé qu’une nouvelle interconnexion d’environ 1 GW pourrait être bénéfique pour la France, à condition de revoir la répartition des coûts entre les deux pays.

Les régulateurs ont engagé des discussions sur la faisabilité de ces nouveaux projets, notamment en raison de la hausse des coûts des infrastructures électriques et des besoins de renforcement des réseaux nationaux. Ils étudient les conditions nécessaires pour une augmentation de capacité et un partage équitable des coûts et revenus.

Enfin, la CRE et l’Ofgem prévoient de publier une mise à jour de leur position d’ici octobre 2025. Par ailleurs, une étude conjointe à plus long terme sera menée pour évaluer les futurs besoins en interconnexions et les mécanismes de financement, en collaboration avec les gestionnaires de réseaux.