Des chercheurs de l'Université de Kyoto et de Sumitomo Forestry ont dévoilé LignoSat, présenté comme le premier satellite en bois au monde. Prévu pour être lancé en septembre 2024, ce projet vise à explorer le potentiel du bois en tant que matériau durable pour des applications spatiales, réduisant ainsi considérablement l'impact environnemental des retombées de satellites.
De quoi est-il fait ?
Contrairement aux satellites traditionnels en métal, LignoSat est principalement construit à partir de bois de magnolia. Ce choix fait suite à de nombreuses recherches et expériences, y compris des essais sur la Station spatiale internationale (ISS), où le bois de magnolia a démontré une stabilité remarquable et une résistance à la fissuration dans les conditions spatiales, selon un article du Guardian.
Mais le bois est-il suffisamment résistant pour faire face aux défis de l'espace ? Des tests approfondis, incluant la simulation des conditions spatiales en laboratoire et l'expérience d'un an sur l'ISS, ont montré une dégradation minimale du bois. L'absence d'oxygène et de décomposeurs dans l'espace sont des facteurs clés de la durabilité surprenante du bois. De plus, ce petit cube de 10 centimètres est équipé de capteurs pour surveiller les contraintes, la température et même les effets des radiations cosmiques. Il testera également sa capacité à transmettre et à recevoir des signaux radio.
Potentiel de la technologie
Cette merveille en bois ne consiste pas seulement à rompre avec les traditions ; elle aborde un problème urgent : les débris spatiaux. Les satellites traditionnels produisent une pluie de minuscules particules métalliques lors de leur rentrée, polluant l'atmosphère pendant des années. LignoSat, en revanche, brûle proprement, ne laissant derrière lui que de la vapeur d'eau inoffensive et du dioxyde de carbone.
Le succès de LignoSat pourrait être un tournant pour l'exploration spatiale. Les propriétés naturelles de protection contre les radiations et d'isolation du bois en font une option attrayante pour les futures habitats spatiaux. Selon l'article du Guardian, le professeur Takao Doi de l'Université de Kyoto envisage même de cultiver des forêts de bois sur Mars un jour.
Cependant, des défis subsistent. Les chercheurs doivent confirmer l'intégrité structurelle à long terme du bois et l'impact des radiations spatiales sur ses propriétés mécaniques. Malgré ces obstacles, si LignoSat réussit, il pourrait ouvrir la voie à l'utilisation de matériaux biodégradables dans les satellites, réduisant ainsi les débris spatiaux et favorisant des pratiques spatiales écologiques.
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