Les six syndicats du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) appellent les 20.000 salariés de cet établissement public à faire grève mardi pour dénoncer "plus de dix années" de "disette salariale", ont-ils annoncé dans un communiqué.
"La question des rémunérations, qui relève de (l')administrateur général" du CEA et "des ministères de tutelle, est au coeur des revendications", précisent les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT, Unsa, FO et CFTC du CEA, qui "ont déposé un préavis de grève unanime national".
Selon ces syndicats, c'est lors "de nombreuses assemblées générales" que "le personnel a décidé de se mettre en grève pour coordonner des actions sur l'ensemble des dix sites du CEA" mardi.
"Cela fait plus de 10 années que l'État ne donne plus aucune marge de manoeuvre pour réévaluer la valeur du point d'indice des salaires et des primes (pénibilité, astreintes, frais de déplacement...)", protestent dans leur communiqué les six organisations "réunies en intersyndicale".
Toutes ces années sans revalorisation "impactent le pouvoir d'achat des salariés du CEA dans un monde de la recherche, pourtant en compétition mondiale", soulignent-ils.
Les syndicats réclament "une revalorisation des salaires par une augmentation de la valeur du point, reconnaissance de l'expérience professionnelle et meilleure prise en charge de la pénibilité", détaillent-ils. Une hausse de la valeur du point permettrait "de maintenir le pouvoir d'achat des salariés au regard de l'inflation", ajoutent-ils.
"Tous les salaires d'embauche ont été revalorisés le mois dernier, mais il n'y a toujours rien pour les salariés déjà en place", a déclaré à l'AFP Christophe Ratin, de la CGT. "Ceux qui ont été embauchés ces cinq ou six dernières années", qui ont accumulé au CEA expérience et ancienneté, reçoivent "le même salaire que les nouveaux", a-t-il critiqué.
Dans leur communiqué, les syndicats notent que les salariés de cet établissement public "s'emploient tous les jours à assurer des missions liées à la souveraineté de la France", dans des domaines tels que la "dissuasion nucléaire", la "médecine du futur", la "cybersécurité", l'"industrie 4.0" ou encore l'"indépendance et la souveraineté énergétiques".
"Pour créer la France de demain, développer les domaines d'excellence, réindustrialiser les territoires et assurer la transition, il faut certes attirer les talents, mais surtout savoir les conserver", relèvent-ils.
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