Démission imminente du DG de Toshiba, d'autres offres de rachat se profilent

Le directeur général de Toshiba devrait démissionner mercredi selon plusieurs médias locaux, alors que le conglomérat japonais est en pleine tempête, entre la pression d'actionnaires activistes et la proposition de rachat de CVC, qui pourrait entraîner des offres concurrentes.

Dans un bref communiqué diffusé peu avant l'ouverture de la Bourse de Tokyo, le groupe a confirmé que son conseil d'administration allait se réunir mercredi pour discuter de la nomination de "responsables exécutifs".

Le maintien de Nobuaki Kurumatani, directeur général de Toshiba depuis 2018, serait considéré comme impossible par les instances dirigeantes du groupe, selon le quotidien économique Nikkei.

L'avenir de M. Kurumatani paraissait déjà très compromis depuis son échec personnel cuisant le mois dernier face aux actionnaires activistes de Toshiba, qui étaient parvenus à imposer le vote d'une résolution rebelle lors d'une assemblée générale extraordinaire du groupe.

La proposition de rachat de Toshiba par la société d'investissement CVC Capital Partners, révélée la semaine dernière, a encore fragilisé la position de M. Kurumatani, étant donné sa proximité avec CVC, dont il était le président au Japon juste avant de prendre les commandes de Toshiba.

CVC a proposé d'acquérir Toshiba pour environ 21 milliards de dollars selon la presse.

Mais ce prix, s'il était confirmé, pourrait être jugé sous-évalué, d'autant que d'autres grands fonds d'investissement, l'américain KKR et le canadien Brookfield Asset Management, envisageraient des offres concurrentes sur Toshiba, affirment mercredi le Financial Times et l'agence Bloomberg en citant des sources proches du dossier.

L'éventualité d'une bataille d'enchères pour Toshiba stimulait le cours de l'action du groupe, qui bondissait de 6,85% à 4.910 yens mercredi en début de séance à la Bourse de Tokyo, alors que l'indice vedette Nikkei était en léger repli.