L'ingénierie au service de la transition écologique : l'ESTACA en exemple

La transformation des énergies utilisées dans les transports est l'une des clefs de la diminution du réchauffement climatique. Cette exigence représente également une source d'emplois par la transformation des filières associées et nécessite que les ingénieurs d'aujourd'hui et de demain soient formés à ces nouvelles technologies et sensibilisés aux enjeux liés. En 2020 une étude menée par AUSY, filiale de Randstad et Infopro Digital, a souligné que 81% des élèves ingénieurs pensent que leur métier permettra de contribuer à l'amélioration de la société et de l'environnement.

Des programmes en adéquation avec les enjeux environnementaux

Afin d'accompagner cette rupture technologique, l'ESTACA, grande école d'ingénieurs spécialisée dans les nouvelles mobilités, adapte ses programmes pour former des ingénieurs prêts à répondre au défi écologique.

En cycle ingénieur, les étudiants suivent par exemple des cours sur l'état des lieux des ressources énergétiques, l'analyse macro et micro-économique de la dépendance en matières premières et les applications aux transports de demain. En 4e année, ils abordent la question de la conversion et des transferts d'énergie (conversion d'énergie thermochimique en énergie mécanique / électrique, etc.), de la performance et la consommation des nouvelles motorisations. En 5e année, trois spécialisations sont entièrement dédiées aux questions environnementales : Nouvelles Energies et Environnement, Allègement Véhicule et Eco-mobilité.

Pour la rentrée 2020, l'École a effectué une refonte de sa filière Ferroviaire/Transports Guidés dorénavant axée sur l'innovation, le respect de l'environnement et l'approche système. De nouveaux cours viennent élargir les compétences de futurs ingénieur en eco-conception, environnement et santé, nouvelles énergies...

Une recherche largement dédiée aux ruptures technologiques liées à la transition énergétique

Le centre de recherche ESTACA'LAB mène des activités centrées sur l'émergence de nouvelles technologies pour des transports verts, durables, intelligents et adaptés aux nouvelles mobilités selon quatre axes : qualité de l'air, énergie et contrôle, allègement, systèmes embarqués.

Les équipes d'ESTACA'LAB travaillent sur de nombreux projets en collaboration avec les industriels, les centres de recherche, des instituts de la transition énergétique, sur des thématiques directement liés à la réduction de l'impact environnemental des transports.

La transition énergétique au cœur des préoccupations des élèves-ingénieurs

En 2020, l'étude menée par AUSY et Infopro Digital auprès de 600 ingénieurs en poste et étudiants fait apparaître que la lutte contre le réchauffement climatique et l'innovation dans les nouvelles sources d'énergie sont le premier défi de société identifié par 70% des futurs ingénieurs.

Parallèlement à ces travaux de refonte, des associations voient le jour, plaçant les enjeux de préservation de l'environnement et de transition énergétique au cœur de son apprentissage. Une association d'un format singulier, a vu le jour en 2020 à l'ESTACA. RHEA, “Rassemblement pour l'Humain, l'Environnement et l'Avenir”, est née de la volonté des élèves-ingénieurs actuels et intégrant également des alumnis, des membres du professorat ou de l'administration, faisant d'elle une association à portée inédite. Elle a pour but défini “d'œuvrer pour un monde plus respectueux de l'Humain et de l'Environnement, en ayant comme première étape la connaissance et le respect de soi-même”. RHEA se démarque par sa philosophie selon laquelle tout changement global serait d'origine individuelle. Elle se place également en tant que consultante pour l'ensemble du tissu associatif de l'ESTACA sur les thématiques du développement personnel, des “causes sociétales” telles que les discriminations, le harcèlement ou encore l'environnement.

L'ESTACA encourage ses étudiants à prendre part aux défis écologiques actuels, en utilisant leurs expertises en ingénierie au profit de projets d'envergures et éco-responsables. Le projet Green Turtle hébergé par l'association WAVE spécialisée dans les transports maritimes en est un exemple. En 2019, l'association avait déjà fabriqué un cockpit propulsé par des énergies renouvelables qui avait remporté le Solar and Energy Boat Challenge de Monaco.