L'enrichissement d'uranium à 20% annoncé par l'Iran "constituerait une entorse considérable à ses engagements nucléaires" dans le cadre de l'Accord de Vienne "avec de graves conséquences en matière de non-prolifération", a averti lundi l'Union européenne.
Cependant, Bruxelles attend un briefing du directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) prévu dans la journée, avant de décider d'une éventuelle action, a expliqué un porte-parole de la Commission lors d'une conférence de presse quotidienne.
L'Iran a enclenché lundi le processus destiné à produire de l'uranium enrichi à 20% dans l'usine souterraine de Fordo, en violation de l'accord international de 2015 censé limiter son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions internationales affectant le pays.
Dans une lettre datée du 31 décembre, l'Iran avait fait part à l'AIEA de sa volonté de produire de l'uranium enrichi à 20%, niveau pratiqué avant la conclusion de l'accord de Vienne.
A partir de mai 2019, l'Iran avait déjà commencé à s'affranchir des principaux engagements pris dans le cadre de cet accord. Ce désengagement a commencé un an après le retrait unilatéral des Etats-Unis de cet accord, suivi du retour de lourdes sanctions américaines qui ont privé l'Iran des retombées escomptées.
L'annonce de la reprise de l'enrichissement à 20% risque de torpiller définitivement le texte alors que l'arrivée du président élu américain Joe Biden permettait d'espérer un sauvetage après des années de pression maximale de Donald Trump contre Téhéran.
Le porte-parole de la Commission, Peter Stano, a souligné lundi "l'importance d'éviter toute mesure qui pourrait menacer la préservation de l'accord nucléaire". "Cet accord sera préservé tant que tous les participants respecteront leurs obligations", a-t-il ajouté.
L'AIEA n'a toutefois pour l'instant pas confirmé la mise en oeuvre des annonces de Téhéran sur l'enrichissement.
"Notre évaluation du programme nucléaire de l'Iran est fondée sur les actions effectivement entreprises par l'Iran et confirmées par l'AIEA", a précisé M. Stano. "Je ne voudrais pas spéculer. On doit attendre le briefing de l'AIEA et après nous allons prendre la décision sur l'action suivante".
Des inspecteurs de l'agence onusienne ont surveillé les activités à l'usine de Forlo. Dans la journée, le directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, doit faire un compte rendu aux Etats membres de l'agence sur la base de ces informations.
Les véhicules avec des vignettes Crit'Air 4 et supérieures, soit les plus vieux moteurs diesel et essence, ne pourront plus circuler en semaine &agra...
Un syndicat et une association ont dénoncé mercredi au cours d'une conférence de presse un "conflit d'intérêt" d...
Le procès pour pollution de l'usine de pâte à papier Fibre Excellence de Tarascon (Bouches-du-Rhône), propriété d'une s...
L'Ukraine a commencé à construire deux réacteurs, de fabrication américaine, dans une centrale nucléaire de l'ouest, son r&e...
Le président Emmanuel Macron a déclaré mercredi que la France était "aux côtés" du Brésil pour la constructio...
Une trentaine d'Etats, dont la Chine, les Etats-Unis et le Brésil, se sont réunis en sommet jeudi à Bruxelles en vue d'accélé...