Movin'on : la mobilité du futur vue par Total

« On négocie le virage de la mobilité. » La métaphore n’est pas innocente : quand Philippe Montantême partage sa vision de la mobilité de demain, il choisit le vocabulaire de la course automobile, parce que c’est un sujet qui évolue vite et où il faut regarder loin. Rencontre avec l’homme qui décrypte les tendances, le directeur Stratégie Marketing Recherche de la branche Marketing & Services. 

On a le sentiment d’une accélération de l’évolution de la mobilité, pourquoi ? 

Nous avons vécu pendant plus de 50 ans avec une forte dépendance de la mobilité au pétrole. Le transport est basé à 90% sur le pétrole parce qu’on n’avait rien trouvé de mieux en termes de densité énergétique qu’un litre d’essence ou de diesel. Or, nous sommes en en train de prendre un virage, impulsé par la prise de conscience climatique, qui va nous faire passer d’une situation monolithique, avec une seule source d’énergie, à un panel de solutions : l’électricité et le gaz demain, l’hydrogène après-demain sans oublier les autres évolutions technologiques liées à la data notamment.

Comment Total se positionne-t-il par rapport à ces changements ?

Nous avons décidé d’accompagner ces mutations en nous positionnant comme un fournisseur d’énergies et non plus comme un pétrolier. Nous préparons ainsi des relais de croissance pour nos activités : nous serons au rendez-vous pour continuer à apporter la même qualité de service à des clients dont les besoins seront différents. Mais pour préparer la mobilité de demain et négocier au mieux ce virage, nous ne pouvons pas agir seul. Total est acteur d’un écosystème avec les constructeurs automobiles, leurs équipementiers, les gouvernements, les villes, les start-up, les professionnels des transports... On doit travailler de manière cohérente et homogène. C’est d’ailleurs pour rencontrer ces interlocuteurs que nous allons à Movin’On. 

Quel message allez-vous porter à Movin’On ? 

Notre objectif à tous, acteurs de la mobilité, c’est de décarboner le transport. Pour atteindre cet objectif, nous devons nous assurer d’être sur une trajectoire vertueuse de réduction des émissions de CO2. Il n’y a pas, pour cela, une solution unique mais différents leviers. L’idée n’est pas de tout miser sur une technologie de rupture comme l’électrique, mais de faire tous les efforts possibles, ensemble, pour améliorer les technologies existantes et contribuer à l’efficacité énergétique des véhicules thermiques. C’est ce qui fonctionnera le mieux.

Qu’est-ce-que cela va changer dans notre relation avec nos clients ? 

Je vous donne un exemple : les comportements sont en train d’évoluer de la propriété vers l’usage. Demain, les particuliers seront de moins en moins propriétaires mais utiliseront un véhicule selon leurs besoins : location ponctuelle, co-voiturage etc. Les véhicules seront donc mieux adaptés à l’usage qui en est fait et gérés par flotte. Total est très bien positionné pour accompagner cette mutation, notamment grâce à son savoir-faire dans les cartes pétrolières, avec sa clientèle BtoB, à qui nous proposons déjà des services sur-mesure d’optimisation de flotte. 

Et dans l’électrique ? 

Nous voulons être un facilitateur en nous assurant que l’accès aux points de recharge ne soit pas un frein au déploiement de la voiture électrique. Nous mettons d’ailleurs en place un maillage de bornes de recharge tous les 150 km dans toute l’Europe de l’Ouest. Mais parce que l’essentiel des recharges auront lieu au domicile ou sur le lieu de travail du client, notre ambition est également de pourvoir à ce nouveau besoin de nos clients : avec Total Spring, nous disposons d’un atout idéal. C’est aussi un défi que nous avons à cœur de relever : celui de simplifier la vie de nos clients, par un service cohérent, efficace, qualitatif et One Total. 

LA MOBILITÉ EN CHIFFRES

Aujourd’hui :

• Le transport est basé à 90% sur le pétrole et 40 à 50% du pétrole est utilisé dans le transport.
• 3 millions de véhicules électriques circulent dans le monde pour 1 milliard de voitures. 

En 2040 :

• Les véhicules électriques devraient représenter 20 à 30 % de la flotte mondiale de véhicules légers. 
• Les poids lourds circulant au gaz, ou à l’électricité pour les livraisons du dernier kilomètre, devraient représenter plus de 10% de la flotte.  

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