Entretien avec Jean-Yves Drevet, Responsable Staffing et Recrutement France pour Bureau Veritas
Le Bureau Veritas se spécialise dans l'évaluation de la conformité et la certification. Quels sont vos besoins en recrutement dans l'énergie ?
Ce secteur ne représente qu'une de nos activités. En ce qui concerne ce domaine, nous faisons du contrôle et aidons nos clients à détecter la non-conformité des installations électriques de leurs bâtiments vis-à-vis des réglementations. Nous travaillons sur tous les marchés du secteur, comme le renouvelable ou le fossile, mais nos besoins en recrutement se concentrent surtout sur les métiers liés à la conformité électrique, quelle que soit la façon dont elle est fabriquée.
Combien de personnes recrutez-vous par an en moyenne ?
En 2017, nous avons recruté 350 personnes en énergie en CDI pour 90 % d'entre elles. Ces embauches ont concerné toute la France – nous sommes présents sur 160 villes. Nous avons aussi des filiales à l'étranger mais nous ne recrutons que localement car il faut parfaitement maîtriser la langue du pays ainsi que les réglementations qui lui sont propres. Nos collaborateurs français ne travaillent donc qu'en France et dans les DOM.
Quels types de profils correspondent aux postes à pourvoir ?
Les profils recherchés sont des bac + 2 en électricité, en électrotechnique et électromécanique. Ce sont des techniciens mais nous les appelons inspecteurs. Ils peuvent venir d'horizons variés : du chantier, de bureaux d'études, de la maintenance. Nous recrutons dans tous les secteurs sur tous types d'expériences.
Y a-t-il des profils plus difficiles à trouver que d'autres ?
De temps en temps oui, sur certaines compétences comme la thermographie infrarouge. Nous pouvons avoir besoin de techniciens qui utilisent des caméras pour détecter les fuites d'énergie, provenant par exemple des armoires électriques. Cela permet de voir un dysfonctionnement ou une mauvaise isolation. Cette compétence est complexe à trouver. Il est aussi difficile de recruter des professionnels maîtrisant la radio protection, c'est-à-dire tout ce qui est lié à l’émission d'ondes, comme les pylônes, les relais téléphoniques. Leur métier consiste par exemple à mesurer leur impact sur l’environnement.
Proposez-vous des formations en interne pour pallier ce genre de manque ?
Ces postes de travail exigent le recours à des spécialistes. Former des juniors, c’est compliqué car tous ces métiers sont complexes et liés à des réglementations. Il faut être certifié et avoir déjà de l'expérience. Néanmoins sur l'électricité, nous prenons tous les ans des alternants. Ce recours représente une excellente source de recrutements pour nous. Nous en formons une soixantaine pour les garder en CDI par la suite. Les deux tiers de nos alternants ont par exemple été embauchés en 2017.
Comment procédez-vous pour recruter vos talents ?
Nous mettons des annonces sur des Cvthèques, sur LinkedIn et Viadeo. Nous participons aussi à des forums et nous allons dans les écoles pour expliquer ce que sont nos métiers, notamment par le biais d'anciens qui ont été recrutés.
Propos recueillis par Chloé Goudenhooft
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