GE Hydro: la négociation du plan social s'achève dans un climat tendu

AFP

20/12/2017 | 550 mots | ENERGIE RECRUTE | EMPLOI ET CARRIÈRE

La négociation du plan social chez General Electric Hydro, qui toucherait environ 40% des emplois du site de Grenoble, est arrivée à son terme mardi dans un climat tendu, avec la présentation des documents de la direction aux instances du personnel.

Le comité central d'entreprise (CCE) a refusé de rendre un avis sur les quatre points à l'ordre du jour concernant le projet de "restructuration" du site de conception et de fabrication de turbines hydroélectriques, et ses conséquences en termes d'emploi et de reclassement.

"Depuis cinq mois, une cinquantaine de réunions se sont tenues pour discuter et négocier ce plan de sauvegarde de l'emploi. L'équipe de direction a répondu à plus de 350 questions et fourni plus de 400 documents aux représentants du personnel et à leur expert, Syndex", a fait valoir la direction auprès de l'AFP.

Mais le CCE dénonce des "carences graves dans l'information due" aux instances du personnel sur ce plan visant, dans sa version initiale présentée en juillet, à supprimer 345 des 800 postes de Grenoble.

Dans une résolution adoptée à l'unanimité des représentants, selon Nadine Boux de l'intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CGT), il est reproché à la direction de n'avoir "jamais voulu expliquer comment elle avait identifié" ces 345 postes.

Selon le CCE, la direction a d'ailleurs revu son projet "très récemment" pour conserver 16 postes, en créer 13 et différer le départ d'au moins 20 personnes, en admettant que "ces 20 départs différés à 2019 pourraient s'accompagner de +quelques autres+, sans précision".

L'instance représentative du personnel rappelle aussi les "injonctions" nécessaires pour obtenir des documents et estime "qu'accumuler les réunions relevait d'une stratégie désespérée de la direction pour se prétendre ouverte au dialogue".

L'intersyndicale, qui conteste depuis le départ les motivations économiques du PSE, avait proposé mi-novembre un plan alternatif de pérennisation du site, impliquant seulement 100 à 150 départs.

Le plan social doit également être présenté au comité d'entreprise (CE) jeudi. Le 13 novembre, le CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) avait refusé de donner un avis.

Ensuite, la direction de GE Hydro soumettra "le plan de transformation" le 26 décembre à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte), qui devra alors se prononcer sous 15 jours à trois semaines.

Le CCE a d'ores et déjà donné mandat à son secrétaire "pour solliciter une décision de refus d'homologation" à la Direccte. Et si cette homologation devait "malgré tout intervenir", il la contestera devant le tribunal administratif.


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