Londres ouvre son secteur nucléaire aux capitaux chinois

Londres et Pékin ont signé un mémorandum de coopération à l'occasion d'une visite en Chine du chancelier de l'Echiquier.

"Les investissements chinois initiaux dans de nouveaux projets nucléaires seront probablement minoritaires, mais avec le temps, les investissements dans de nouvelles centrales pourraient être majoritaires", précise un communiqué du Trésor britannique, jeudi.

Le gouvernement britannique avait annoncé cette semaine être "extrêmement près" de conclure un accord avec le Français EDF concernant la construction d'une nouvelle centrale nucléaire, la première mise en chantier depuis 1995.

Le groupe China General Nuclear Power (CGNPG) devait participer à ce projet.

Dans le communiqué diffusé jeudi, George Osborne ne fait pas mention de cet éventuel accord avec le fournisseur français.

Le ministre s'est rendu à la centrale de Taishan dans le sud de la Chine qui est le fruit d'une collaboration entre EDF et CGNPG.

La Grande-Bretagne cherche à renouveler son parc nucléaire vieillissant mais a besoin d'investissements étrangers pour couvrir les importantes avances de frais.

Dimanche, le ministre de l'Energie, Ed Davey, avait indiqué anticiper des investissements sud-coréens mais également des fonds en provenance de Chine, du Japon et de France.

Le mémorandum conclu jeudi prévoit également la formation en Grande-Bretagne de techniciens chinois.

La Chine dispose de 17 centrales nucléaires qui représentent environ 1% de sa production d'électricité. Pékin a prévu de construire 28 autres centrales.